Page:Réflexions sur la révolution de France.pdf/39

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erreurs, si j’en commets quelques-unes, sont purement les miennes. Ma réputation seule doit en répondre.

Malgré mon désir vraiment sincère de voir régner en France l’esprit d’une liberté éclairée ; quoique je pense que, suivant toutes les règles d’une bonne politique, vous devriez en renfermer l’esprit et en poser les bases dans un corps permanent, et rendre effectives les volontés de ce corps, en investissant un seul organe du pouvoir de les mettre en action ; ma première lettre vous aura prouvé que j’ai cependant le malheur de conserver encore de grands doutes sur plusieurs points très-importans de vos dernières opérations.

Deux clubs qui se sont établis à Londres, et qui se sont qualifiés, l’un Constitutional Society ; l’autre Revolution Society, ont sanctionné et scellé de leur sceau public et solennel quelques-uns des travaux de l’Assemblée Nationale ; vous avez imaginé d’après cela que vous pouviez me compter au nombre de ceux qui les approuvent, et vous m’avez écrit.

J’ai certainement l’honneur d’appartenir à plusieurs clubs, dans lesquels la constitution de ce royaume et les principes de notre glorieuse révolution sont maintenus avec un profond respect ; et j’ose avouer que je suis un de ceux qui montrent le plus d’ardeur pour maintenir cette constitution et ses principes, dans leur plus grand degré de pureté et de vigueur : je mets donc beaucoup d’importance à ne commettre aucune erreur. Tous ceux qui, comme moi, aiment à entretenir le souvenir de notre révolution, et qui sont at-