Page:Réflexions sur la révolution de France.pdf/61

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libertés du peuple. A-t-il agi dans cette seconde occasion d’après les principes erronés du club de Old Jewry, afin de légaliser le nouvel établissement de la couronne ? Non. Il se conforma aux principes qui avaient prévalu dans l’acte de la déclaration des droits, comme indiquant, avec plus de précision, les personnes de la ligne protestante qui étaient appelées à régner. On remarque dans cet acte, toujours dicté par le même principe de politique, que ce qui intéresse notre liberté, et regarde le droit de succession au trône, est incorporé dans le même texte pour n’en faire qu’une seule et même chose. Loin de penser à ce droit de choisir ceux qui nous gouvernent, il est déclaré qu’il est d’une nécessité absolue pour la paix, la tranquillité et la sécurité de ce royaume, que la succession continue dans cette ligne (la ligne protestante qui descendait de Jacques Ier), et qu’il est également urgent pour la nation de maintenir à l’avenir un ordre de succession positif auquel les sujets auraient toujours recours comme à leur sauvegarde. Ces deux actes, dans lesquels se font entendre les oracles clairs et infaillibles qui ont dirigé toute la politique de la révolution, au lieu de présenter de ces expressions trompeuses et énigmatiques, sur le droit de choisir ceux qui nous gouvernent, prouvent jusqu’à la démonstration combien la sagesse de la nation était éloignée de vouloir faire une loi générale d’un cas de nécessité.

Sans doute, lors de la révolution, on s’écarta un peu, pour cette fois, de l’ordre strict et régulier de la succession, dans la personne du roi Guillaume. Mais il