Page:Réflexions sur la révolution de France.pdf/75

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rois à sa fantaisie, sans aucune considération pour anciens principes fondamentaux de notre gouvernement, que de la voir continuer à adopter un plan de succession héréditaire dans la ligne protestante malgré que les inconvéniens d’une ligne étrangère, fussent devant ses yeux, et agissent sur son esprit avec la plus grande force.

J’aurais été honteux, il y a quelques années, d’insister autant sur un sujet si évident par lui-même, et qui a si peu besoin de développemens ; mais je l’ai fait, parce que, maintenant, cette nouvelle doctrine, séditieuse et inconstitutionnelle, est publiquement avouée, publiée, imprimée. L’aversion que je sens pour les révolutions, dont si souvent les premiers signaux ont été donnés dans la chaire ; l’esprit de changement qui se manifeste, le mépris total des anciennes institutions qui domine parmi vous et qui pourrait bien aussi dominer parmi nous, dès qu’on les met en opposition avec la convenance du moment présent, où avec l’attrait de l’inclination du jour, toutes ces considérations, à mon avis, prouvent combien il est loin d’être imprudent de reporter notre attention en arrière, et de la fixer sur les vrais principes de nos propres lois domestiques, que vous, mon cher Français, vous devriez commencer à connaitre ; et que nous, nous devrions continuer à chérir. Nous ne devrions pas, ni sur l’une ni sur l’autre rive de la Manche, nous laisser duper avec les marchandises contrefaites, que quelques personnes, doublement trompeuses, exportent d’abord chez vous avec un but illicite,