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Page:Régamey - Verlaine Dessinateur, 1896.djvu/23

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Elle met sa rob’ de la Reine-Blanche,
Moi j’emporte ma pip’ la plus blanche,
J’ai pas d’chemis’, mais j’mets des manches,
Car il faut que l’élégance règne
À la campègne.

Mais d’autres, plus autorisés que moi, ont parlé des poésies de Verlaine et en reparleront ; nous n’avons ici à nous occuper que de ses dessins, et il est temps d’y arriver.

C’est d’abord[1] :

Un coin de table (I) où il s’est représenté lui-même, tenant sa pipe à pleine main, d’un geste qui lui était familier, avec Valade, un bouquet de violettes à la boutonnière, et Mérat, fumant sa pipe, lui aussi, gravement.

Les nimbes, dont la fantaisie du maître a gratifié le front des trois amis, sont là sans doute pour désigner les trois soutiens du temple parnassien, en sa chapelle des Vilains Bonshommes.

De ce même coin de table, Fantin-Latour fit plus tard un très beau tableau, devenu la propriété d’un riche amateur anglais, qui refuse obstinément, paraît-il, d’en laisser prendre la moindre copie.

On y voit au premier plan Verlaine, Rimbaud, Pelle-

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  1. Les chiffres romains entre parenthèses renvoient aux planches hors texte réunies à la fin de l’ouvrage.