Page:Régnier - Escales en Méditerranée.djvu/139

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ses curieux minarets, son turbé aux rares céramiques ; belle aussi cette Laléli-Djami qu’on appelle la Mosquée des Tulipes, comme l’est différemment cette Mehmed-Djami qui est la Mosquée de Mahomet le Conquérant, Mahomet II, le vainqueur de Byzance, y a son turbé, et elle est une des plus grandes mosquées de Stamboul, comme la Sultan Suleïman-Djami en est la plus splendide, la plus somptueuse et la mieux située sur son esplanade plantée de cyprès au sommet de la colline qui supporte aussi le Seraskierat et qui est un des points dominants de Stamboul.

Elle en contient encore bien d’autres de ces mosquées, l’immense ville où les Turcs ont utilisé pour leur culte maintes églises byzantines. D’un ancien monastère ils ont fait leur Fétéyé-Djami, leur Mosquée de la Victoire. L’ancienne église de Saint-Théodore de Tyrene est devenue la Kilissé-Mesdjed, celle de Saint-Jean Stoudite la Mir-Akhir-Mesdjed ou Mosquée de l’Écuyer, et la Kuschuk-Aya-Sofia, la Petite Sainte-Sophie fut jadis un sanctuaire consacré aux saints Serge et Bacchus. À Kharié-Djami, quand nous irons, nous retrouverons l’église du Monastère de Choia.