ment ficelé à remettre de sa part à l’iman de la Mosquée Verte.
J’ai eu un grand plaisir à suivre la manœuvre de l’appareillage. Certes, de ce séjour à Constantinople, je garderai un beau souvenir fait de maintes impressions précieuses, de maintes images qui maintenant se confondent un peu, mais qui, plus tard, m’aideront à revivre ces belles heures. Je les évoque déjà pendant que le yacht descend lentement le Bosphore vers Stamboul qui se détache sur le ciel du couchant. Puis, la pointe du Sérail doublée, nous entrons en Marmara faisant route vers les îles des Princes.
J’ai passé une partie de l’après-midi dans l’île de Halki, sur une plage déserte, une plage où, sur des rochers rouges que recouvre un peu de terre jaune, a poussé un bois de pins aux troncs d’écorchés et au feuillage métallique dont l’odeur résineuse se mêle à l’odeur saline de l’air marin. Le silence brûle, engourdi dans une lumière éclatante. La mer est d’un bleu massif et compact. Le yacht est dissimulé par une pointe de l’île ; la vedette