perplexités sont la preuve. Du reste, elle ne tient pas beaucoup à se marier. Elle aime les livres et les fleurs, et elle a un joli petit talent de peintre. Tullier lui a acheté à Boulogne, au Parc des Princes, un vaste terrain où elle a établi une roseraie, et il lui a fait construire, dans son hôtel de l’avenue Henri-Martin, un magnifique atelier. Quand il prend des vacances, c’est pour emmener Germaine visiter les musées de Hollande, d’Allemagne, d’Angleterre ou d’Italie. Entre son oncle, sa tante, ses pinceaux et ses roses, Germaine est parfaitement heureuse. Les amis du docteur Tullier la gâtent à l’envi, et elle est charmante avec eux. Pour ma part, elle veut bien me témoigner un peu d’amitié. Nous causons volontiers livres ou tableaux. Mais, ce soir, c’était grande réception, et je me suis contenté de lui adresser quelques mots.
Quand j’ai eu quitté Germaine Tullier, serré la main du docteur et salué Mme Tullier, je me suis senti perdu dans cette foule où je ne connaissais presque personne. On rencontre, chez le docteur Tullier, des gens de tous les mondes. Tullier soigne tout Paris et il est de ces médecins qui deviennent l’ami de leurs malades, tant il possède une large compréhension des êtres. Aussi ses salons offrent-ils, aux jours de fête, un aspect assez disparate. Ce soir, cette particularité me frappe.
Dans le grand hall, sur les chaises placées en haie devant le théâtre improvisé où vont danser les gitanes, s’alignent des femmes de toutes les catégories mondaines. Il y en a de très élégantes