Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/58

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palais, illuminant d’un rouge pourpre le geste d’une des statues du fronton. À cette vue, je poussai un cri. Le palais Vallarciero brûlait, sans que les maîtres et les valets endormis s’aperçussent du danger qui les menaçait ! Alors, de toute la force de ma voix, le corps penché hors de la fenêtre, pour avertir les voisins, je me mis à hurler éperdument :

— Le palais Vallarciero est en feu, le feu est au palais Vallarciero !

À mes cris, mes parents, réveillés en sursaut, mêlèrent leurs clameurs. En un clin d’œil, la rue se remplit de monde et, l’alarme se propageant de proche en proche, tout le quartier fut debout. À l’annonce du sinistre, chacun accourait plus ou moins vêtu. Les uns apportaient des échelles, les autres des seaux, mais les secours avaient peine à s’organiser et le plus grand désordre régnait dans cette foule agitée. Beaucoup se contentaient d’écarquiller les yeux et de contempler avec