Pour les cueillir sur la terre chaude ;
Veux-tu ces roses ?
Prends la plus belle
Je voudrais que tu la respires, toi qui marches
Sans te pencher sur elles,
Et je voudrais, à ces mains pâles que tu caches
Sous la bure de ton manteau grave,
Voir une de ces fleurs en flamme, la plus belle,
Et je veux que tu marches
Devant mon rire clair, une fleur à la main.
La pluie et le soleil tissent d’or et de soie
Ton manteau sombre et te font joyeux le chemin ;
La lumière t’enlace aux toiles de sa joie.
Pourquoi triste toujours d’ombre vêtu ?
Pourquoi as-tu
Jeté la rose sans avoir souri,
Pourquoi n’as-tu pas ri
À cette fleur ?
Aimes-tu mieux mes lèvres ?
Ma bouche est encore mouillée et fraîche
D’avoir baisé les fleurs avant de te les tendre.
Ô toi qui n’aimes pas les roses que je cherche