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Page:Régnier Double maîtresse 1900.djvu/264

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LA DOUBLE MAÎTRESSE

bruit sec ; puis tout à coup elle cessa net, avec une révérence qui la courba finement, fit lever son jupon court, présenta dans le linge du corset sa gorge émue et inclina les grands feuillages pamprés qui coiffaient sa tête souriante où le fard posait aux pommettes sa rougeur et dessinait la forme malicieuse de ses lèvres fraîches.

Et M. de Portebize, amusé et ravi, applaudissait pour tout de bon la jolie danseuse, essoufflée et confuse, sans penser à la situation bizarre où il se trouvait d’assister, parmi des livres et des médailles, à l’avant-goût d’un exercice d’opéra, chez le docte abbé Hubertet, membre de l’Académie des Inscriptions de Paris et de celle des Arcades de Rome.