Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Extrait de l’anciènne Préface de l’Editeur.

Certainement ces Lettres ſeront-utiles nonseulement aux Gens-de-campagne aisés, qui ſont dans l’usage d’envoyer leurs Enfans à la Ville, mais aux Parisiens même : la plupart des Parens, ſoit dans la Capitale, soit dans les autres Métropoles du Royaume, ignorent en-partie les dangers auſquels ſont-exposés leurs Enfans : cet ouvrage eſt-fait pour les éclairer. On y voit un Jeune-homme doué de tous les talens, de tous les avanatges que peuvent-donner l’eſprit ét la figure, ſe-perdre par ces avantages même.

Sans répéter ici les déclamations contre le ſéjour des Villes, j’ose-avancer qu’il ſerait apropos, non de l’interdire aux Gens-de-campagne, mais de leur en-montrer les inconvéniens, comparés aux avantages qu’ils abandonnent chés eux.

L’Ouvrage eſt-terminé par un Plan-d’Aſſociation-de-laboureurs, qu’il ſerait à-souhaiter que les Suzerains-feodiſtes introduiſſent dans leurs terres ; l’État, les mœurs ét les Seigneurs y gâgneraient.