Je réünis dans cette nouvelle Impreſſions les deux Recueils-de-Lettres que j’avais-publiées d’abord ſéparément, attendu-que ma Famme, votre digne ét bonne Mère (dont Dieu aye l’âme dans son ſein paternel) avait-juſqu’à-la-mort-gardé intact le dépôt des Lettres de la Belleſœur Urſule, ét que ce n’a-été que prête à rendre l’âme, qu’elle me l’a remis. Mes chèrs Enfans, en-vous-retraçant l’hiſtoire de deux Infortunés, qui m’ont-coûté bien des larmes ! mon dessein eſt de vous mettre-au-fait des dangers que la jeuneſſe-de-campagne court dans les grand’s Villes. Ô mes Enfans ! reſtons dans nos hameaus, occupés des indiſpenſables ét innocens travaus d’agriculture, ſans jamais chercher à ſortir de l’ignorance des plaisirs des grand’s Cités :