que nous, par les Quatrevaux de Saintcyr, qui viénnent de ceux de Nitri, ét qui de-tout-temps ſont-alliés à notre Famille : nous ne ſommes qu’à-la-quatre, ét on nous meconnaît deja ! Mais qu’eſt-ce que ça nous fait ?… Quant à ce qui eſt d’Urſule, elle ſe-plaint que tu l’as-oubliée : ſache qu’elle eſt la ſeule de chés nous qui ait-vu ta Lettre, avec Fanchon, à quî j’en-ai-caché la fin. Nous t’embraſſons tous-trois.
jour de la
Saint-Jean.
Je ne croyais pas, mon Frère, avoir-donné
lieu aux craintes que tu me-montres ! Je
les regarde comme une nouvelle preuve de
ton affection : mais tranquilise-toi ; Tiénnette
n’eſt pas dangereuse ; pour moi, ſ’entend :
cette bonne Fille m’a-jugé digne de
ſa confidence. Elle aime ; elle eſt-aimée :
une demarche hardie, que je n’ai-pas-approuvée,
l’a-mise dans un état pour lequel
elle n’eſt-pas-faite. Je vais te reveler ſon
ſecret, parceque je ſais qu’il n’en-ſera pas
moins-ſûr quand tu le ſauras. Ses Parens
ſont de la ville d’Avalon, où ils ſont-conſiderés ;
Tiénnette a-quitté la maison de ſes
Père ét Mère, acause d’un Parti qu’on voulait
qu’elle épousât, malgré la repugnance
qu’elle y-avait ; on ignore où elle eſt,
comme tu penſes-bién. Celui qu’elle aime
l’a-ſuivie ; mais ſans exposer la reputation