Page:Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, volume 27, 1903.djvu/718

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ture, habite Paris[1] ; ma sœur unique est mariée à M. Cabannes, chef de secrétariat au ministère de l’intérieur.

« Voilà, monsieur le maire, quels sont mes plus proches parens et leur situation sociale ; maintenant comme il ne suffit pas d’appartenir à une famille honorable pour être sans reproche, c’est de moi que je vais avoir l’honneur de vous entretenir en vous indiquant les témoignages irrécusables et j’invoquerai d’abord celui de M. Émile Maurice qui m’a recommandé à M. votre gendre.

« J’invoquerai ensuite celui de M. Royer-Collard[2], chef de la division des Beaux-Arts au Mtère du Comce et des Travaux publics, qui étant par sa position journellement en rapport avec les artistes est plus à même de les connaître que qui que ce soit.

« J’invoquerai aussi celui du contre-amiral de La Bretonnière[3] avec qui j’ai fait mes premières campagnes, avec qui je me trouvais à Navarin et qui n’a jamais cessé de me témoigner son amitié.

« J’invoquerai également celui du docteur Sper[4], chirurgien en chef de la marine, ancien ami de ma famille et qui me soigna dans la maladie cruelle qui m’accabla pendant le cours de ma mission à Navarin.

« Et je terminerai en ce qui concerne ma vie privée par celui de M. Jazet, dont le nom est universel et avec qui je me trouve en rapport d’affaires pour la gravure de mes ouvrages depuis très longtemps.

« Il me reste maintenant à parler de ma vie civile, car les mœurs de la vie privée sont je pense indispensables, mais non suffisantes, pour établir les capacités d’un fonctionnaire ; il faut de plus être bon citoyen et citoyen dévoué prêt à payer de sa personne.

« En conséquence, j’invoquerai actuellement le témoignage de M. J.-J. Rousseau[5], maire du 3ème arrondissement dont je fais

  1. Garneray (Hippolyte-J.-B.), 1787-1858. Peintre, graveur, aquarelliste. Des marines, des vues, des paysages ; Un perron époque Louis XIII (Musée de Douai).
  2. Royer-Collard (Pierre-Paul), 1763-1845. Député de la Marne, 1797 ; royaliste libéral, professeur de philosophie à la Sorbonne, 1811 ; conseiller d’État, membre de l’Académie française, 1827.
  3. Le contre-amiral de La Bretonnière avait un commandement à Navarin.
  4. Sper, médecin en chef des ports et des armées navales à Toulon ; officier de la Légion d’honneur
  5. Rousseau (Jean-Joseph), 1748-1837. Juge au tribunal de commerce de Paris, maire du IIIe arrondissement, commandeur de la Légion d’honneur, 1831 ; pair de France, 1832.