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Le 6 février de la même année il sollicita du ministère de la Marine et des Colonies qu’à lui soit confiée l’exécution d’un tableau sur la bataille de Navarin ; ce fut le Combat de l’Armide exposé au Salon de 1853 et maintenant au musée de Nantes.

Louis Garneray mourut à Paris, rue des Martyrs, 24, le 11 septembre 1857, et fut inhumé le 13 à Notre-Dame de Lorette.

Il n’avait pas eu d’enfants ; par testament en date du 1er avril 1844 et codicille de 1855, il instituait sa femme légataire universelle. Mme Garneray, née Anne-Julie-Joséphine Cavaroz, mourut assassinée le 13 janvier 1858 ; l’auteur de ce crime ne fut jamais découvert.

Un portrait de Louis Garneray, par Biard, se trouve dans la France maritime[1]. Sa caricature fut faite par Dantan jeune en 1835.

Pour terminer cette étude nous donnerons quelques fragments des divers articles qui furent écrits sur l’artiste et sur ses œuvres, et de son vivant et après sa mort.

France maritime, t. III, p. 148 : « La Pêche à la baleine est une composition d’un beau mouvement, d’une couleur séduisante et surtout, ce qui était un assez grand obstacle, d’une complète exactitude… La Pêche au maquereau, toile, sans contredit, l’une des plus remarquables du Salon de 1834… M. Garneray est à la peinture maritime ce qu’est Édouard Corbière à la littérature ; tous deux marins, comme les cordes, moulent leurs productions sur le relief de la nature, belle ou laide, toujours vraie… Garneray se fait partout remarquer par sa connaissance parfaite de la mer et des marins. »

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« Dans sa Pêche aux harengs, on remarquait surtout une grande exactitude de détails, une complète transparence dans les eaux, et, sinon un très bon dessin, au moins beaucoup de saillant dans les figures[2] ; on pensait à Ruïsdaël en voyant cette pêche. »

Revue de Rouen, 1833, t. II, p. 54 : « La Pêche de la sardine ne dément en rien la belle Pêche à la morue ; ce qui nous frappe

  1. T. III, p. 146.
  2. Un critique s’est trouvé pour écrire : « Garneray n’osait pas aborder la figure et l’on remarque dans la plupart de ses œuvres l’absence de l’homme. » Cette assertion ne saurait avoir aucune valeur et tombe d’elle-même