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surtout chez l’auteur distingué du Combat de Navarin, c’est l’air de facilité dont ses productions sont empreintes malgré leur extrême fini. Les eaux ont une transparence vraie… Nous attendons avec impatience la Pêche de la baleine, tableau que nous avons vu presque terminé dans son atelier et qui sera, selon nous, supérieur encore aux deux autres. »

Revue de Rouen, 1834, t. IV, p. 70 : « La Vue de l’Escaut est un chef-d’œuvre de finesse et de vérité ; ce petit tableau suffirait seul pour placer l’auteur à la tête de nos peintres de marines les plus recherchés… Rien de plus original que l’Attaque d’un navire chinois par des pirates malais… Ce sera certainement une des peintures les plus piquantes et des plus curieuses de l’école française. » Ces articles sont dus au publiciste Gaugain.

Revue de Rouen, 1836, t. VIII, p. 35 : « Dans le Combat d’Augusta[1], M. Garneray a peut-être déployé plus de science et de savoir-faire que dans aucune autre de ses compositions. »

Id., p. 37 : " Dans la Pêche aux harengs, cet horizon rétréci, cette mer houleuse… tout cet ensemble, si neuf d’effet, si triste d’impression, si attachant d’inquiet intérêt, évoque l’âme hors de la foule… vrai triomphe pour l’œuvre d’art qui réussit à s’emparer ainsi du cœur. »

Id., p. 38 : « … Le vaisseau est son empire, nul ne le possède autant que lui, etc. ».

Journal de Rouen, 23 juillet 1836 : « Le Combat d’Augusta en Sicile est une belle page historique qui, destinée au musée de Versailles, ajoutera noblement à ses richesses. »

Le Siècle, 15 septembre 1857 : « Louis Garneray qui, avant de devenir un remarquable peintre de marines, avait été intrépide et bon marin, vient de mourir vieux d’ans, mais jeune encore de verve et d’amour du travail. Son œuvre, qui se compose de près de deux cents tableaux de grandeurs diverses, mérite une appréciation à part que rien ne presse de donner, les œuvres de Garneray n’étant pas de celles qui n’ont qu’un succès éphémère… Il a été largement consolé de tous ses mécomptes par le succès si populaire et si bien mérité de ses mémoires publiés il y a cinq ans. »

  1. Entre Duquesne et Ruyler, 1676. Ce tableau, exposé au Salon de 1837, se trouve dans les galeries de Versailles.