Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/290

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» Nous arrivâmes bientôt aux premières redoutes et l’action s’engagea par un feu de mousqueterie très-vif. L’espèce de désordre des Corps Francs, placés en tirailleurs, ne me permit pas de voir d’abord que Julie n’était point à son rang ; bientôt les cris du terrible Trench, m’en firent appercevoir. L’infortunée s’était jettée devant moi, quoique ce ne fut pas sa place, et là, au milieu d’une grêle de balles, toute à son inquiétude, elle faisait le geste de charger sa carabine, sans s’appercevoir que sa seule attention, ses seuls mouvemens tendaient à me servir de bouclier. Trench, le terrible Trench, aussi calme au milieu de cette boucherie qu’à table, vint bientôt la tirer de son illusion par cent coups de canne. Je fus indigné de cette cruauté ; vingt fois je faillis diriger ma carabine sur ce tigre, plu-