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tôt que sur les Chasseurs qui nous
étaient opposés. Le tumulte me favorisait ;
mais le mal tenait à l’espèce
plutôt qu’à l’individu. Je ne prévis
que malheurs en me vengeant, et j’ajournai
ma fureur.
» Après une demi-heure du combat le plus vif, combat dans lequel nous perdîmes plus de trois cents hommes, Kostheim fut emporté ; la retraite de l’ennemi se fit en assez bon ordre sur Mayence, nous entrâmes dans les ruines du village et nous y passâmes la nuit sous les armes sans avoir rien pris depuis 15 heures.
» A la pointe du jour nous reçûmes des vivres et l’eau-de-vie, breuvage fort inutile pour la pauvre Julie et l’ordre d’attaquer la redoute du Mein. C’est à ce point difficile que nous marchâmes avec vivacité à