Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/336

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d’affection paternelle. Cependant l’orage croissait, les ténèbres fort sombres n’étaient coupées que par des éclairs rares : les vents déchaînés faisaient entendre au loin le fracas des branchages brisés, et roulant du haut des rochers. Je suivais un sentier qui m’était connu ; mais la ferme de Smith étant la plus isolée du canton, et c’est pour cela qu’on l’avait choisie ; le Baron en connaissait peu la route. Je marchai long-tems absorbé dans mes réflexions, lorsqu’à la jonction des deux sentiers je me rencontrai avec lui. Je frissonnai… « Hola ! Tyrolien ! avance, me dit-il, où sommes-nous ? — Je suis perdu comme vous, Monseigneur, lui dis-je en allemand. — « Tu n’es donc pas du pays ? — Je suis du Trentin. — « Donne-moi ton bras, je tombe de lassitude. — En disant