Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/347

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de fuir une explication, dans la position où nous nous trouvions, il ne lui échappa rien qui pût donner des allarmes à son épouse jusqu’au quatrième jour, où j’en fus la cause innocente.

Je me promenais sur le donjon, au crépuscule. Je m’arrêtai à un des créneaux de cette antique mazure, les yeux fixés sur un Ciel étoilé et pur. Là, je me livrais à ma mélancolie, suite de tant de souvenirs affligeant et si peu mérités. « J’ai perdu mon fils, me disait une voix intérieure et déchirante ; j’ai perdu innocemment ce voile de la décence, prestige des amans, et qui ne se retrouve plus ; j’ai perdu Ernest ! » Ces trois idées subites, réunies et accablantes, me jettaient dans une espèce de désespoir calme dont les suites pouvaient être funestes. Avan-