du modèle, et me défendant avec
énergie, avec ce ton de la vertu qui
en impose, je fis tomber à mes pieds
cet essaim de jeunes artistes, qui s’étaient
joués d’abord de ma décence.
Le respect et la déférence succédèrent à cette boutade, et je fus conduite avec tous les égards qui m’étaient dus dans le cabinet de Paolo Guardia. Il me reçut dans une douce obscurité, m’observa par dégrés, puis ouvrant la jalousie, aussi-tôt que la porte fut refermée et que je me fus assise, il jetta un cri de surprise, tira vivement un portrait de sa poche et dit froidement, à présent je l’ai trouvée adesso l’ho trovata ! Je ne compris rien d’abord à cette exclamation ; mais le sens m’en fut bientôt connu, lorsque je vis son cabinet, rempli de sujets, tous représentant mon fils sous diverses formes.