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des Vanloo et des Boucher ; la cathédrale catholique, imposante surtout par sa masse et par ses vastes proportions ; la cathédrale anglicane, la Bourse, la Banque, le Palais-de-Justice, la Douane, l’hôpital de la Marine, etc.

Le marché se tient en plein air devant la cathédrale catholique, et c’est là qu’il faut aller, au milieu des éventaires chargés de potirons, de choux rouges, de pommes « fameuses », de framboises et de bleuets[1], si l’on veut entendre le parler pittoresque et le langage accentué d’intonations bas-normandes de « l’habitant » canadien.

La « ville basse », c’est le nom qu’on donne au principal faubourg de Québec, bâtie en contre-bas du mont, sur la rive du fleuve, est plus populeuse que pittoresque ; c’est le quartier de la marine, des docks, des entrepôts, et ses rues étroites et sales, habitées presqu’exclusivement par des Irlandais, n’offrent guère d’édifices intéressants. Elle est aujourd’hui reliée à la ville haute par un ascenseur, œuvre d’une compagnie anglaise.

La population de Québec est loin de s’accroître dans la même proportion que celle des autres villes du Canada. C’est ainsi que de 59,700 âmes qu’elle comptait au recensement de 1871, la population ne s’est élevée qu’à

    son premier propriétaire et qui représentait un chien rongeant un os, encadré dans l’inscription suivante :

    JE SVIS VN CHIEN QVI RONGE L’O
    EN LE RONGEANT JE PRENDS MON REPOS.
    VN TEMPS VIENDRA QVI n’EST PAS VENV
    OUE JE MORDERAY QVI M’AVRA MORDV.

  1. Nom canadien du myrtille.