Ils l’avaient surnommé Tzimin-Chac, le courrier du tonnerre. Le pauvre animal mourut bientôt accablé de trop d’honneurs.
Quand Turenne mourut, il avait un cheval pie (on nomme ainsi un cheval dont le poil est noir et blanc, ou un cheval de deux couleurs, dont l’une est le blanc) ; on ne l’appelait à l’armée que la Pie. Les officiers ayant perdu leur général, étaient embarrassés de la marche qu’ils devaient faire tenir à l’armée. Les soldats, s’en étant aperçus, s’écrièrent : « Qu’on mette la Pie à notre tête, qu’on la laisse aller, et nous la suivrons partout où elle ira. » Quel éloge de Turenne vaut celui-là ?
Parmi les notabilités chevalières, outre celles qui précèdent, nous citerons :
Le cheval qui, au milieu d’une grêle de traits, traversa un fleuve rapide et profond, et ramena à Rome la jeune Clélie, honteusement livrée comme Otage à Porsenna. En mémoire de ce fait, on éleva une statue équestre à la courageuse jeune fille, dans la voie sacrée ;
Le cheval de l’empereur Vérus, qu’il avait nommé l’Oiseau, et qu’il nourrissait de raisins secs et de pistaches ;
Boristhène, cheval de chasse de l’empereur Adrien, qui lui fit élever un superbe tombeau ;
Carabule, le cheval de Sélim, qui, pour le