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Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/110

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KM-KO

plus trouver ce que je cherche.

K’melé mêler, v. a. On dit, mêler du fil, des écheveaux, pour dire, les brouiller enſemble de telle ſorte qu’on ne les puiſſe aiſément dévider ou ſéparer.

On dit, mêler une ſerrure, pour dire, fauſſer quelque piece, quelque reſſort d’une ſerrure, enſorte que la clef ne puiſſe ouvrir.

Embrouiller, v. a. Mettre de la confuſion, de l’obſcurité, il a embrouillé l’affaire.

K’mens’min début, ſ. m. Le premier coup qu’on joue à un jeu, il ſe dit fig. du commencement d’une entrepriſe, d’une affaire, d’un diſcours, des premieres actions qu’on fait dans une profeſſion, voilà un beau début.

K’mensî débuter, v. n. Il a débuté par un beau coup, il a mal débuté dans le monde, un comédien qui débute.

K’mîeté émier, v. a. Froiſſer entre les doigts, mettre en petites parties, émier de l’alun.

Emietter, v. a. Réduire du pain en petits morceaux, en miettes.

K’miné traîner, v. a. Différer, en parlant de celui qui ne veut pas terminer une affaire dont il eſt maître, il y ſix mois que ce juge me traîne pour le jugement de mon procès. L’homme à qui vous avez affaire vous traînera & ne finira point.

On dit fig., ballotter quelqu’un, pour dire, ſe jouer de lui, le tenir long-temps en haleine, le renvoyer de l’un à l’autre, ſans avoir envie de rien faire pour lui.

K’moûre égruger, v. a. Caſſer, briſer, pulvériſer.

Kô d’pî ruade, ſ. f. Action du cheval qui jette le pied ou les pieds de derriere en l’air, ce cheval lui donna d’une ruade dans les jambes, ce cheval lui caſſa la jambe d’une ruade.

Kô d’pogne gourmade, ſ. f. coup de poing, il lui donna une gourmade dans le nez.

Koinne corne, ſ. f. Partie dure qui ſort de la tête de quelques animaux & qui leur ſert de défenſe & d’ornement.

Carne, ſ. f. L’angle extérieure d’une pierre, d’une table, &c. il s’eſt bleſſé contre la carne de la pierre.

Koirdai cordeau, ſ. m. Petite corde dont ſe ſervent les maçons, les jardiniers, des allées tirées au cordeau, aligner une muraille au cordeau.

Tirant, ſ. m. Cordon ſervant à ouvrir ou à fermer une bourſe, les tirants d’une bourſe.

Kôpé couper, v. a. Diviſer un corps continu avec quelque choſe de tranchant.

On dit fig. couper la gorge à quelqu’un, pour dire, faire quelque choſe qui le perd.

On dit couper l’eau, pour dire, fendre l’eau en nageant.

On dit, couper chemin à quelqu’un, pour dire, ſe mettre au-devant de lui ſur ſon chemin, pour l’empêcher de paſſer.

On dit, couper, au jeu des cartes en deux, avant que celui qui a la main donne. J’ai battu les cartes, coupez.

Kôpé-foû, on dit, couper quelqu’un, pour dire, le traverſer, le paſſer, nous marchions & ſon carroſſe nous coupa.

Kottî maraicher, ſ. m. Les maraichers ou comme on dit en quelques endroits les hortillons ſont des jardiniers qui cultivent les potagers qui ſont autour des villes.

Kottieg marais, ſ. m. C’eſt ainſi qu’on appelle les jardins potagers qui ſont autour de la ville de Paris.

K’peſſî morceler, v. a. Diviſer par morceaux, il ne ſe dit guere qu’en ces phraſes, morceler une terre, morceler un héritage.