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Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/115

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LI-LO
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dinairement du nom de limas & de limace, les autres ſont attachés à une coquille qu’ils portent ſur le dos & dans laquelle ils ſe retirent ; & ceux-là ſont appellés plus ordinairement limaçons.

Lin lente, ſ. f. Eſpece de petit œuf dont naiſſent les poux.

Linſoû linceul, ſ. m. Drap de toile qu’on met dans un lit, il n’y a pas ſeulement un linceul pour l’enſevelir, on ſe ſert plus ordinairement du mot de draps, quand on parle de ces deux pieces de toile qu’on met dans un lit.

Lisîre liſiere, ſ. f. L’extrémité de la largeur d’une toile, d’une étoffe.

Logne longe, ſ. f. On appelle ainſi la moitié de l’échine d’un veau ou d’un chevreuil, depuis le bas de l’épaule juſqu’à la queue, mais on ne ſe ſert de ce mot que lorſqu’on parle de ces animaux, comme devant être accommodés pour manger, une longe de veau, de chevreuil, quand on dit ſeulement, une longe, ſans rien ajouter, on entend toujours une longe de veau, mangez d’un bonne longe.

Lohî bribe, ſ. f. Gros morceau de pain, il a mangé une groſſe bribe de pain bis, il eſt du ſtyle fam.

Bribes, ſ. f. pl. Gros morceaux de viandes que l’on donne à ceux qui demandent l’aumône, ce gueux avoit de bonne bribes dans ſon ſac.

Lôïecô licol ou licou, ſ. m. Lien de cuir, de crin, ou de corde, que l’on met autour de la tête des chevaux, des ânes, &c. pour les attacher, mener avec un licou, par le licou, licol n’a plus d’uſage qu’en poëſie devant une voyelle, on dit toujours licou.

Lôïeminé lambiner, v. n. Agir lentement, il ne fait que lambiner, il eſt fam.

Lôïemineu lambin, ine, ſ. Celui ou celle qui agit très-lentement, c’eſt une lambine.

Loïen lien, ſ. m. Ce qui ſert à lier, le lien d’une gerbe.

Jarretiere, ſ. f. Sorte de ruban, de courroie, de tiſſu dont on lie ſes bas au-deſſus ou au deſſous du genou, ſa jarretiere traîne.

Loket cadenas, ſ. m. Eſpece de ſerrure qu’on applique & qu’on ôte quand on veut, cadenas à chiffre ou à ſecret, il faut mettre un cadenas à cette porte, à cette valiſe.

Lonbardai bette ou poirée, ſ. f. Plante potagere dont les feuilles ſont extrêmement larges & ſoutenues d’une côte large & épaiſſe ; il y en a de pluſieurs eſpeces de blanches, de rouges, & de jaunes, une planche de bettes.

Lonbardiſſe aveline, ſ. f. Voy. Neuhî.

Longe longe, ſ. f. Morceau de cuir coupé en long, en forme de courroie, de laniere, ce cheval marche ſur ſa longe.

Rêne, ſubſt. f. Courroie de la bride d’un cheval, il y a une rêne de rompue.

Longiné lambiner, v. n. Voy. lôïeminé.

Muſer, v. n. Mot dont on ſe ſervoit autrefois, pour dire, s’arrêter à toute autre choſe qu’à ce que l’on avoit à faire ; & il ſe diſoit proprement des valets, qui au lieu de faire leurs commiſſions, s’amuſoient à cauſer, à boire, &c. il n’eſt plus guere en uſage.

Longineu muſard, muſarde, adject. Qui s’arrête, qui s’amuſe par-tout, il eſt muſard, il eſt du diſcours fam.

Lonhai pelote, ſ. f. Peloton, ſ. m. Eſpece de boule que l’on forme en dévidant du fil, de la laine, de la ſoie, &c. on emploie tant de pelotons de fil à faire cette toile.

Loſſe cuiller à pot, ſ. f. Uſtenſile de cuiſine ſervant à dreſſer le potage, & à divers autres uſages.