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Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/122

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MA-ME

On dit fig. d’un apoſtême qu’il eſt mûr, pour dire, qu’il eſt prêt à crever, à percer, ou qu’il eſt temps de l’ouvrir.

On dit prov. il faut attendre à cueillir la poire, qu’elle ſoit mûre, pour dire, qu’il ne faut point précipiter une affaire, & qu’on doit attendre qu’elle ſoit en état d’être faite, d’être conclue.

Mawri mûrir, v. n. Devenir mûr, les raiſins mûriſſent en automne.

Il eſt quelquefois actif, & ſignifie rendre mûr, le ſoleil du midi mûrit les fruits.

Il ſe dit fig. des affaires, au neutre, & des perſonnes tant au neutre qu’à l’actif, il faut laiſſer mûrir cette affaire, c’eſt un eſprit qui mûrira avec le temps, cela lui a fort mûri le jugement.

On dit prov. & fig. qu’avec le temps & la paille, les nefles mûriſſent, pour dire, qu’il y a un certain point de maturité qu’il faut attendre dans toutes les affaires, auſſi bien que dans les fruits.

Médî panſer, v. a. Lever l’appareil d’une plaie, d’une bleſſure ; appliquer les choſes néceſſaires à une plaie, le chirurgien vient le panſer deux fois par jour, ſa plaie n’a pas été bien panſée.

Meh’né glaner, v. a. Faire des glanes des épis de blé ramaſſés après la moiſſon, cette payſanne a glané plus d’un ſetier de blé durant l’août.

Meh’neû glaneur, glaneuſe, ſ. Celui ou celle qui glane, il y a bien des glaneurs & des glaneuſes dans ce champ.

Mehon glane, ſ. f. Poignée d’épis que l’on ramaſſe dans le champ après que le blé en a été emporté, ou que les gerbes ſont liées, groſſe glane.

Glanage, ſ. m. Action de glaner, le glanage n’eſt permis qu’après que les gerbes ont été levées.

Melai litron, ſ. m. Certaine meſure contenant la ſeizieme partie d’un boiſſeau.

Melaie pommier, ſ. m. L’arbre qui porte des pommes, planter un pommier.

Mél’koir, on dit prendre, ſaiſir un homme à fois de corps, pour dire, le prendre, le ſaiſir par le milieu du corps.

Menne mine, ſ. f. La contenance que l’on tient, on dit prov. faire bonne mine à mauvais jeu ; pour dire, diſſimuler adroitement & cacher le mécontentement que l’on a, le mauvais état où l’on eſt.

On dit, faire la mine à quelqu’un, pour dire, lui témoigner qu’on eſt mal content de lui, qu’a-t-il donc à nous faire la mine.

Mine, ſ. f. Lieu où ſe forment les métaux, les minéraux.

Menton d’daw’dawe, on appelle menton de galoche, un menton long, pointu & recourbé, il eſt du ſtyle fam.

Merlin fendoir, ſ. m. Outil qui ſert à fendre, à diviſer.

Mervïeu émerveillé, part. du verbe émerveiller.

Mervii émerveiller, v. a. Donner de l’admiration, étonner, cela a émerveillé tout le monde, il n’a guere d’uſage que dans le paſſif, tout le monde en a été émerveillé.

On s’en ſert auſſi au réc., & il ſignifie avoir de l’admiration, s’étonner, ne vous en émerveillez pas, il n’a guere d’uſage que dans le ſtyle fam.

Meſconte mécompte, ſ. m. Erreur de calcul dans un compte, j’ai recompté ce ſac, il y avoit du mécompte.

Meskenne chambriere, ſ. f. Servante de perſonnes de petite condition, une chambriere qui cherche condition.