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dire, que les plus habiles font quelquefois des fautes.

D’viſé deviſer, v. n. S’entretenir familiérement, ils deviſoient enſemble, il s’amuſoient à deviſer, il eſt vieux, on dit mieux cauſer enſemble.

On dit dans le ſtyle fam., cauſer de choſes & d’autres, pour dire, s’entretenir familiérement de diverſes choſes de peu d’importance, & ce n’eſt qu’en cette phraſe & en d’autres ſemblables que cauſer ſe dit avec un régime.

Conditionner, v. a. Appoſer des conditions à quelques actes.

D’vôre dévider, v. a. Mettre en peloton le fil qui eſt écheveau, elle a dévidé trois écheveaux, dont elle n’a fait qu’un peloton.

D’wâkî décoiffer, v. a. Ôter, défaire la coiffure d’une femme, une femme de chambre qui décoiffe ſa maîtreſſe.

Décoiffer, décheveler, v. a. Arracher la coiffure à une femme enſorte que ſes cheveux ſoient épars & en déſordre, ces deux femmes en ſe battant ſe ſont toutes deux déchevelées, elle ſe ſont décoiffées l’une l’autre.

D’walpé développer, v. a. Ôter l’enveloppe de quelque choſe.

D’zawiré froiſſer, v. a. Meurtrir par une impreſſion violente, ce carroſſe l’a preſſé contre la muraille & l’a tout froiſſé, il s’eſt froiſſé tout le corps en tombant, ſa chute lui a froiſſé toute la cuiſſe.

D’zonghî déſarçonner, v. a. Il ſe dit fig. & fam. & ſignifie, confondre quelqu’un dans une diſpute, le mettre hors d’état de répondre.


E.

Ebané brandonner, v. a. On dit brandonner un champ, pour dire, garnir de brandons les extrémités d’un champs, pour marquer qu’il eſt ſaiſi : on appelle brandons de la paille tortillée au bout d’un bâton.

Eblavé amuſer, v. a. Arrêter inutilement, faire perdre le temps, il ne faut rien, il ne faut qu’une mouche pour l’amuſer.

Occuper, v. a. Donner à travailler, il ſe débauchera ſi on ne l’occupe à quelque choſe, il y a là de quoi occuper pluſieurs ouvriers.

Eblavé (s’) s’occuper, v. réc. Travailler, s’appliquer à quelque choſe, y donner tout ſon temps, cette femme ne s’occupe que de ſon ménage.

Eblavé affairé, adject. Qui eſt accablé d’affaires ou qui feint de l’être, il eſt ſi fort affairé qu’il n’a pas une heure à lui, il fait l’affairé.

On dit en parlant d’un homme qui a beaucoup d’occupation, c’eſt un homme fort occupé.

Ecaſſé fouler, v. a. Preſſer fortement quelque choſe qui cede, qui ne réſiſte pas baucoup.

Ecellé enſellé, part. du verbe enſeller qui n’eſt point en uſage, il ſe dit d’un cheval qui a le dos un peu enfoncé comme le ſiege d’une ſelle, je ne veux pas de ce cheval là, il eſt enſellé, trop enſellé.

Ecenſe encens, ſ. m. Eſpece de gomme aromatique, il ſignifie auſſi fig. louange. Cette homme aime l’encens, on lui a donné de l’encens.

Ecenſé enſencer, v. a. Donner