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FO-FO
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qu’on fait au temps de la foire, que me donnerez-vous pour ma foire ?

Foire ſignifie auſſi, cours de ventre, des fruits qui donnent la foire, il eſt du ſtyle fam.

Fôré doubler, v. a. Joindre une étoffe contre l’envers d’une autre, doubler une caſaque.

Fourrer, v. a. Garnir de peau avec le poil, fourrer une robe de martre.

Fôreg fourrage, ſ. m. La paille & l’herbe qu’on donne l’hiver aux beſtiaux.

Provende, ſ. f. Mêlange de pois, d’avoine, de veſce, &c. qu’on donne aux brebis & aux moutons.

Foret & foreu perçoir, forêt, ſ. m. Inſtrument de fer avec lequel on perce un tonneau.

Gibelet, ſ. m. Petit forêt dont on ſe ſert pour percer un tonneau dont on veut faire l’eſſai.

Fôreurre doublure, ſ. f. L’étoffe dont une autre eſt doublée.

Fourrure, ſ. f. Peau paſſée & garnie de ſon poil, & ſervant à fourrer des habits, des robes & autres choſes ſemblables.

Forgon fourgon, ſ. m. Longue perche de bois garnie de fer par le bout, & ſervant à remuer & à accommoder le bois & la braiſe dans le four.

Fornai fourneau, ſ. m. Sorte de petit four dont on ſe ſert à divers uſages.


Fournaiſe, ſ. f. Ouvrage de maçonnerie creux & muré en forme de four, avec une bouche pour y mettre le feu.

Trémie, ſubſt. f. La partie carée d’une cheminée où s’allume le feu.

Fornaie fournée, ſ. f. La quantité de pains qu’on peut faire cuire à la fois dans un four, fournée, de pains.

On dit auſſi une fournée de chaux, une fournée de tuiles.

Forni fournil, ſ. m. (La lettre L. ne ſe prononce point) le lieu où eſt le four & où l’on pêtrit la pâte, il eſt au fournil.

Forpaï ſurpayer, v. a. Payer au-delà de la juſte valeur, cette étoffe-là ne vaut pas davantage, c’eſt la ſurpayer que d’en donner tant.

Il ſe dit auſſi des perſonnes & ſignifie, payer au-delà de ce qui eſt dû, c’eſt vous ſurpayer, vous êtes ſurpayé par-là, je ne vous donnerai rien davantage, je vous ai ſurpayé, ce mot n’eſt pas d’un grand uſage.

Foſſî fouir, v. a. Creuſer la terre, il faut fouir bien avant.

Foſſî foſſoyeur, ſ. m. Celui qui creuſe les foſſes pour enterrer les morts.

Foû de louwé luxé, part. du verbe luxer qui ſignifie faire ſortir un os de la place où il doit être naturellement, déboité ſignifie la même choſe.

Foû d’louïe foû de cour, on dit proverbialement, loin des yeux, loin du cœur, pour dire, qu’ordinairement la préſence de l’objet entretient l’amour, la bienveillance, & que l’abſence au contraire les détruit.

Fouâ brandon, ſ. m. Grand feu qu’on fait dans les rues en ſigne de joie.

On appelloit autrefois le premier dimanche de carême, le dimanche des brandons, parce que ce jour-là le peuple allumoit des feux dans les rues & dans les campagnes, & danſoit à l’entour.

Foudeurre foudre, ſ. m. Grand vaiſſeau qui contient pluſieurs muids de vin, dont on ſe ſert en Allemagne, un foudre de vin.

Fougnî fouiller, v. n. Creuſer pour chercher quelque choſe, les ſangliers, les cochons fouillent.

Vermiller, v. n. Terme de vénerie, il ſe dit des ſangliers qui fouillent la terre avec leur bou-