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DE PHYSIQUE.

De la Mesure des Hauteurs par le Baromètre.

Après avoir montré combien la découverte de la pression que l’air exerce sur la surface des autres corps a contribué à perfectionner la théorie de ce fluide, il nous reste à faire connoître une application de cette découverte, qui a doublé les avantages du baromètre.

L’expérience de Torricelli avoit donné cet instrument à la physique, pour les observations journalières relatives à l’état de l’air. L’expérience de Pascal fit naître l’idée de le substituer, dans certaines circonstances, aux moyens géométriques pour la mesure des hauteurs.

268. La méthode la plus simple d’appliquer le baromètre à cet usage, est fondée sur une observation qui ne peut être regardée que comme un premier aperçu. Elle consiste à supposer qu’en général une ligne de diminution dans la colonne de mercure, répond à une différence de douze toises et demie en hauteur verticale. Ce résultat, traduit dans le langage des nouvelles mesures, donne 108 décimètres d’élévation pour chaque millimètre dont le mercure s’abaisse. L’emploi de ce moyen doit être limité à des hauteurs peu considérables, comme celles qui n’excèdent pas mille ou douze cents toises au dessus du niveau de la mer.

269. La loi suivant laquelle décroissent les densités de l’air, a fourni une autre méthode qui approche beaucoup plus de la précision, et qui s’étend à toutes les hauteurs auxquelles nous pouvons parvenir. En partant du principe donné par l’observation, que l’air se comprime