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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

disposés symétriquement dans le corps entier, chacune d’elles doit aussi subir complétement la double action de l’électricité ou du magnétisme, pour mettre ses deux moitiés dans des états différens ; en sorte que la distinction de ces mêmes états, relativement aux corps entiers, n’est qu’une suite de ce qui a lieu pour chaque molécule. L’effet de l’ensemble s’assimile à celui des parties composantes ; et d’après cette hypothèse, très-plausible, il n’y a plus rien d’extraordinaire dans les phénomènes produits par ces corps, que l’on pourroit appeler les polypes du règne minéral.

3. De la Communication du Magnétisme.

564. Nous avons déjà parlé (551) de l’action exercée par un aimant sur un morceau de fer qui, étant d’abord à l’état naturel, se trouve ensuite placé dans la sphère d’activité de cet aimant, et nous avons vu qu’il acquéroit lui-même la vertu magnétique, de manière que sa partie tournée vers l’aimant étoit dans un état opposé à celui du pôle qui avoit agi sur elle à une plus grande proximité. Nous avons maintenant à exposer les différens moyens qui ont été imaginés pour porter au plus haut degré possible ce magnétisme acquis par communication. Mais il faut auparavant donner une idée d’un résultat qui a lieu quelquefois, en conséquence d’une distribution irrégulière des deux fluides mis en mouvement dans un corps qui passe à l’état de magnétisme.

565. Supposons que AB (fig. 69) soit un aimant

vigoureux