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DE PHYSIQUE.

moment où il arrive à la surface d’un corps, se replie vers le milieu qu’il avoit traversé, cette déviation se nomme réflexion. L’angle formé par la première direction du rayon avec un plan tangent au point de la surface où le rayon la rencontre, est ce qu’on appelle l’angle d’incidence ; et l’angle formé par la nouvelle direction du rayon avec le même plan, se nomme l’angle de réflexion. L’observation prouve que l’angle de réflexion est toujours égal à l’angle d’incidence.

630. Il suit de là que si des rayons parallèles entre eux rencontrent, sous un angle quelconque, une surface réfléchissante qui soit plane, ils resteront parallèles après leur réflexion.

631. Si les rayons, au lieu d’être parallèles, sont convergens ou divergens, la surface réfléchissante étant toujours plane, ils conserveront, après leur réflexion, le même degré de convergence ou de divergence : par exemple, dans le cas où les rayons sont convergens, on peut considérer l’ensemble des rayons incidens comme un cône tronqué, et les rayons réfléchis comme formant la partie détachée du cône, qui s’est placée au-dessus de la surface réfléchissante, de manière que sa base continue de se confondre avec la plus petite base du cône tronqué. Il est facile d’appliquer cette considération aux rayons divergens. On voit par là que, dans la réflexion sur les surfaces planes, les rayons ne font que changer de route, sans que leur position respective soit dérangée. Il n’en est pas de même de la réflexion sur les surfaces courbes : elle fait varier à la fois les directions et les positions respectives des rayons.

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