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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

que le premier. Tous ces différens principes nous serviront, dans la suite, pour l’explication des phénomènes.

646. En appliquant à la réfraction ce que nous avons dit de la réflexion (636), on concevra que dans un faisceau cylindrique de rayons qui rencontrent un milieu convexe plus dense que celui qu’ils quittent, et qui sont parallèles à l’axe, ceux qui sont voisins de cet axe doivent tendre à se réunir au delà du second milieu, sur un petit espace qui sera leur foyer commun. Ce foyer aura également lieu pour les corps diaphanes terminés d’un côté par une surface convexe, et de l’autre par une surface plane, et pour ceux qui sont convexes des deux côtés. La position de ce foyer dépend de la courbure du milieu et en même temps de sa nature, et les géomètres ont des méthodes pour la déterminer.

On peut supposer aussi que les rayons incidens soient convergens ou divergens, et l’on trouvera, dans chaque cas, la position respective que les rayons rompus doivent prendre en vertu de la réfraction.

Nous nous réservons à exposer ceux des différens résultats relatifs à ces suppositions, dont nous aurons besoin pour la suite, à mesure qu’ils seront amenés par le sujet même, parce qu’il sera facile de les déduire de ce qui précède.

647. Jusqu’ici nous avons considéré la réflexion et la réfraction comme deux effets séparés et qui avoient lieu indépendamment l’un de l’autre. Mais l’observation prouve que les rayons qui tombent sur la surface d’un milieu réfringent d’une densité différente de celle