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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

en dessous de cd. Il en résulte que quand il est parvenu, par exemple, en t, sa distance au point n doit être considérée comme étant égale à la somme des lignes on plus ot. Désignons par E l’intervalle ou la distance que mesure on. Les distances suivantes, ou celles qui répondent à la ligne or, seront représentées par E+2, E+4, E+6, etc. Donc si l’on compte ces mêmes distances, seulement depuis le point o, elles formeront la progression 2, 4, 6, 8, etc. ; mais cette progression est celle qui appartient aux accès de facile transmission ; donc le rayon, pendant tout son trajet suivant or, est dans le même cas où se trouvoit un des rayons qui, après avoir parcouru la ligne no égale à or, s’est réfracté en repassant dans l’air suivant la direction oz. Donc le rayon or se réfractera lui-même au point r, suivant une direction rs, qui fera avec ab un angle égal à celui que ng fait en sens contraire avec la même ligne.

Concluons de là que les rayons qui se sont réfléchis sur la seconde surface d’un milieu, subissent dans leur retour vers la première surface des effets inverses de ceux qui avoient lieu dans le trajet depuis la première jusqu’à la seconde ; en sorte qu’après la réflexion, les accès de facile transmission succèdent à ceux de facile réflexion[1].

Cet effet aura lieu, toutes les fois que la série des intervalles qui répondent à on se terminera par un nombre pair ; mais si les deux faces entre lesquelles se

  1. Optice Lucis, lib. II, pars 3, propos. 19.