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DE PHYSIQUE.

meut la lumière n’étoient pas exactement parallèles, ou si elles avoient des inégalités sensibles, alors parmi les rayons réfléchis suivant or, ceux qui auroient à parcourir un intervalle plus grand ou plus petit d’une unité, pour revenir à la surface ab, seroient réfléchis de nouveau vers cd, tandis que les autres seroient transmis par la surface ab.

736. Ce que nous venons de dire a fourni au Père Boscovich la solution d’une difficulté proposée par lui-même contre l’explication de l’arc-en-ciel extérieur[1] ; voici en quoi elle consiste. Soit ng (fig. 112) une des gouttes de pluie qui produisent cet arc, et shgfna la route d’un faisceau de rayons d’une couleur quelconque, pris parmi les rayons efficaces : ce faisceau étant parvenu de h en g, une partie est transmise dans l’air environnant, et l’autre se réfléchit suivant gf. Or, les rayons qui sont entrés par le point h étoient dans un accès de facile transmission, et ceux qui se sont réfléchis en g étoient dans un accès de facile réflexion. Maintenant la corde gf étant égale à la corde hg, mesure la même série d’intervalles ; et puisque les rayons qui partent de la réflexion en g pour aller en f subissent des effets inverses de ceux qui ont eu lieu en partant de la réflexion en h, il s’ensuit qu’ils devroient se trouver en f dans un accès de facile transmission, et par conséquent il n’y auroit aucun de ces rayons qui dût être réfléchi de f en n ; mais ils sortiroient tous par ce point, ce qui rendroit impossible la formation de l’arc extérieur.

  1. Mém. des Savans étrangers, t. III.