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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

du miroir se trouveroit encore la même, et ainsi elle seroit moindre d’un mètre que celle de l’objet au miroir. Il faut donc que l’image parcourre deux mètres, pour qu’il y ait toujours de part et d’autre égalité de distance.

790. Il résulte de ce qui vient d’être dit, que si l’objet est dans une position verticale et que le miroir s’incline de 45d à l’horizon, la position de l’image deviendra horizontale, puisqu’il faudra que chaque point de la hauteur de cette image, qui étoit d’abord située verticalement, ait décrit un arc de 90d, ce qui ne peut avoir lieu sans que la même image ne paroisse parallèle à l’horizon.

791. On voit par là pourquoi les mouvemens des images qui se peignent dans l’eau, sont beaucoup plus sensibles que les agitations du liquide. Ces sortes d’images sont d’ailleurs toujours foibles et comme simplement ébauchées, parce qu’elles ne sont produites que par la réflexion des rayons qui échappent à la puissance réfractive de l’eau (647). Cette réflexion partielle a également lieu pour les miroirs de glace ; et de là vient que ces miroirs donnent deux images de chaque objet, dont l’une est produite par les rayons qui se réfléchissent sur la surface antérieure de la glace, et l’autre par les rayons qui, après avoir pénétré l’épaisseur de la glace, se réfléchissent au contact de la surface postérieure et de l’amalgame métallique dont elle est enduite. Cette dernière image est beaucoup plus vive que l’autre, en sorte qu’elle attire seule l’attention, dans les cas ordinaires. Mais si l’on présente la tête d’une épingle à une petite distance de la glace, et que l’on donne au rayon visuel un