Mais il paroît que cette action est très-foible, en comparaison de celle que les métaux exercent entre eux. On a essayé de diversifier la construction de la pile, par la variété des substances dont on la composait. Volta a reconnu que l’on pouvoit employer, au lieu des métaux ordinaires, la pyrite et le charbon de bois[1]. Gautherot a obtenu des effets sensibles, en substituant cette dernière substance au cuivre, et le même physicien a construit des piles, dans lesquelles un des agens étoit encore le charbon de bois, et l’autre le schiste connu sous le nom de crayon des charpentiers[2]. M. Davy a combiné, avec succès, les actions du charbon, de l’acide nitrique et de l’eau, et M. Pfaff celles d’un métal avec l’eau et un sulfure, etc.[3].
D’après ces observations et d’autres du même genre, il paraît exister entre les corps humides et les corps solides une corrélation, qui tend à faire varier, suivant les circonstances, les fonctions de ces corps ; en sorte qu’une substance humide qui, dans telle combinaison, faisoit la fonction de conducteur, exerçant dans une autre combinaison une action très-marquée sur un des corps solides en contact avec elle, s’associe à ce corps pour produire la vertu électrique, et réduit l’autre corps, dont l’action est beaucoup plus foible, à n’être plus qu’un simple moyen de communication, relativement à l’électricité.
Les combinaisons dans lesquelles il n’entreroit que