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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/115

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LA MAISONNETTE.

lement de Georges avait été donné par des laboureurs qui travaillaient près du lieu où le meurtre avait été commis, et qui avaient entendu plusieurs coups de feu quelques instans après avoir vu passer le jeune homme. Le signalement de Justine avait été donné aussi par plusieurs personnes qui l’avaient vue, sur la route, marcher entre les deux gendarmes. Néanmoins les recherches les plus actives furent pendant quelque temps sans résultat, la retraite de Georges étant ignorée de tout le monde, et le jeune homme ne sortant pas.

Les choses en étaient là lorsqu’un jour le vénérable curé d’un petit village situé à une lieue de la maisonnette reçut la visite de madame Valmer, son amie d’enfance, qu’il avait tendrement aimée autrefois, et pour laquelle, malgré les glaces de l’âge, il conservait un attachement tellement vif qu’il eût pu don-