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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/116

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JUSTINE.

ner lieu à d’étranges conjectures si la charité chrétienne, dont il donnait lui-même l’exemple en toute occasion, ne l’en eût garanti. L’entretien du pasteur avec son amie fut, cette fois, plus long et plus animé que de coutume ; ils dînèrent ensemble, et ce ne fut que quelques instans avant la fin du jour que madame Valmer quitta le presbytère pour retourner à la maisonnette. À peine était-elle partie, que le pasteur fit appeler son sacristain, qui était en même temps le maître d’école du village.

— Nicolas, lui dit-il, vous allumerez les cierges du maître-autel, un peu avant minuit.

— Minuit !… Est-ce que par hasard ils ont fait la bêtise, cette année, de mettre sur votre calendrier les fêtes de Noël avant la Toussaint ?