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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/118

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JUSTINE.

— Il n’y en aura point.

— Mais M. le maire ?…

— Il n’en saura rien. Il est inutile, Nicolas, de vous dire que je compte sur votre discrétion. D’ailleurs, vous ne courrez point le moindre risque en tout ceci.

Nicolas promit d’obéir, et se retira fort intrigué et un peu mécontent de la discrétion de son curé, qui n’avait pas jugé à propos de lui parler plus longuement d’une affaire si importante, où lui, Nicolas, devait remplir un rôle très-actif. Il n’était pas non plus tout-à-fait tranquille sur les suites que pourrait avoir cette affaire, et, comme, en sa qualité de maître d’école, il était l’homme le plus érudit du village, il s’empressa, dès qu’il fut de retour chez lui, d’ouvrir le Code, qu’il feuilleta et refeuilleta, et dans lequel il finit par trouver ce qu’il cherchait.