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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/119

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LA MAISONNETTE.

— Diable ! dit-il, je vois bien qu’en pareil cas le prêtre s’expose à l’amende et à la prison ; mais on ne dit pas ce qui sera fait au sacristain ; ça n’est pas rassurant du tout. Pour l’amende, passe ; M. le curé est homme à la payer pour deux ; mais la prison ça se paie en nature, et ma foi… Si M. le maire n’était pas une bête, on pourrait, sans en avoir l’air… mais allez donc vous jeter dans la gueule du loup !

Il hésita ainsi pendant quelque temps ; mais à la fin la curiosité l’emporta sur la crainte, et il attendit avec plus d’impatience que d’effroi l’heure à laquelle devait se célébrer cette union mystérieuse.

Pendant ce temps, les plus simples et les plus délicieux préparatifs se faisaient à la maisonnette. Déjà la bonne madame Valmer avait préparé la chambre nuptiale destinée