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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/120

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JUSTINE.

à recevoir les époux selon Dieu ; elle s’occupait maintenant de la toilette de la mariée, toilette simple et modeste, mais rehaussée par la beauté de Justine, qu’augmentait encore le sentiment de bonheur qui animait son visage. Georges aussi était heureux ; il avait entièrement oublié les dangers de sa situation.

— Encore quelques heures, et ce bel ange sera à moi, disait-il avec ravissement… Ô mon Dieu ! je n’ose croire à tant de bonheur ! Pourtant c’est bien toi, Justine, ma bien-aimée, c’est toi que je presse sur mon cœur ; c’est à toi que je vais donner mon nom.

Et, afin de s’assurer qu’il n’était pas le jouet d’un songe, il enlaçait Justine dans ses bras, il la couvrait de baisers, au grand préjudice de la toilette à laquelle sa bonne