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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/137

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LA PRISON.

ment pour elle, elle ne perdit pas connaissance, il lui fallut entendre les ignobles propos des gardiens, porte-clefs, etc. ; de ces êtres dégradés qui usurpent le nom d’homme.

— Encore du gibier d’hôpital, dit l’un des gardiens avec un air barbare, éclatant de rire. Dis donc, Larose, toi qui aimes le fruit nouveau…

— C’est possible, mais je ne l’aime pas verreux.

— J’ai vu ça quelque part, dit un troisième ; je parie que c’est quelque princesse de la rue de la Lune… Voyons, mon ange, qu’est-ce que tu as mangé ?

— Il est diablement crotté ton ange !

— Dam ! c’est le métier qui veut ça, n’est-