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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/140

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JUSTINE.

sur la lourde porte qui s’était fermée sur Justine quelque temps auparavant. Un gardien arrive en toute hâte.

— Trois fioles, papa Larose, s’écria la femme à laquelle la nouvelle venue avait donné son argent ; voilà deux tunes, une pour vous, une pour le camphre.

Larose prit sans se faire prier les deux pièces de cinq francs qu’elle lui présentait, et sortit, il revint bientôt, apportant trois bouteilles d’eau-de-vie, qui furent vidées en quelques minutes, et auxquelles trois autres succédèrent par le même canal. Cela dura jusqu’à ce que l’argent de Justine fût épuisé ; puis quelques-unes de ces misérables se jetèrent sur la paille, où elles ne tardèrent pas à s’endormir profondément, tandis que d’autres entonnaient des chansons obscènes, qu’elles accompagnaient d’une pantomime