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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/171

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AFFREUX COMPLOT.

— Je pense, mademoiselle, et mes amis en sont persuadés comme moi, que vous ferez volontiers quelques sacrifices, et que vous passerez sur beaucoup de considérations pour sauver Georges, auquel vous prenez un si vif intérêt…

— Il n’y a pas de temps à perdre, interrompit un homme de mauvaise mine, car on les ferrera dans trois jours ; la chaîne part lundi.

— Je ne possède rien, dit la jeune fille en fondant en larmes ; mais dites, que vous faut-il ? Je vais me jeter aux pieds de ma protectrice…

N’oubliez pas, interrompit le premier interlocuteur, qu’il s’agit d’un secret qu’il ne vous est permis de dévoiler à personne.

— Mais je parle de ma protectrice, de ma mère adoptive…