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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/173

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AFFREUX COMPLOT.

L’homme qui était le plus voisin de Justine lui mit sans façon la main sur la bouche pour l’empêcher d’en dire davantage, et l’autre reprit :

— Nous ne vous demandons, pour prix de la liberté de votre amant, qu’un peu de complaisance. Il s’agirait seulement de nous indiquer les meubles qui renferment l’argent et les effets précieux, de nous donner, sur de la cire, l’empreinte des serrures, de laisser ouverte une des fenêtres de votre chambre pendant une partie de la nuit. Au moment même où nous entrerons chez vous, Georges sortira de Bicêtre.

— Grâce, grâce ! je vous en conjure !… Prenez ma vie, je vous l’abandonne.

— Elle est encore bonne là, dit un de la bande ; qu’est-ce qu’elle veut qu’on en fasse de sa vie.