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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/186

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JUSTINE.

— Allons, Chanceux, dit celui qui semblait être le chef, ne la chiffonne pas ; tu sais que nous avons besoin de ses frusques.

Puis s’adressant à Justine :

— Vous devez comprendre maintenant que les grands mots, les menaces, et toute espèce de résistance seraient hors de saison. Que vous le veuillez ou que vous ne le veuillez pas, nous aurons ce soir l’or et les diamans de cette vieille bigote qui n’en a pas besoin. Il n’est pas en votre pouvoir d’empêcher cela ; mais vous pouvez rendre l’opération, sinon plus facile, au moins plus prompte, et, comme en pareil cas nous sommes avares de notre temps, nous nous engageons à sauver votre amant pour prix de quelques simples renseignemens.

— Je prends le ciel à témoin, que vous n’obtiendrez rien de moi.