Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
217
UN AUMÔNIER.

ques instans auparavant, l’épouvantait ; la pensée de l’échafaud faisait dresser ses cheveux. Elle mit donc pied à terre, suivit les instructions de son protecteur, et pénétra bientôt dans un petit appartement où rien ne manquait de ce qui est nécessaire aux besoins et aux douceurs de la vie. Tout y était simple, mais commode et rangé avec goût. Un prie-Dieu se trouvait placé entre les deux fenêtres ; le premier mouvement de Justine fut de tomber à genoux et de rendre grâce à la Providence qui, déjà tant de fois, l’avait tirée de l’abîme prêt à l’engloutir. Elle priait encore lorsque l’aumônier entra.

— Bien ! ma fille, s’écria-t-il, très-bien ! Dieu n’abandonne jamais ceux qui l’aiment et qui l’invoquent aussi bien dans la prospérité que dans le malheur.

Ces paroles achevèrent de rassurer l’or-