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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/261

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UN SACRILÉGE.

à laquelle vous êtes mise en ce moment, vous n’hésiterez plus à suivre mes conseils, puisque de votre docilité dépend votre sort.

— Oui, mon père, oui, j’en prends l’engagement solennel ; je me ferai religieuse si j’échappe à l’épouvantable supplice que je n’ai pas mérité, et j’implorerai le ciel afin d’acquérir les qualités qui me manquent pour remplir dignement cette sainte profession.

Cette première concession encouragea le prêtre ; il comprit qu’il pouvait tout demander et tout obtenir, et il reprit avec onction :

— Justine, vous savez que là ne se bornaient pas mes vœux : en pensant à votre bonheur, j’avais aussi songé au mien…

— Monsieur ! monsieur ! qu’osez-vous dire,