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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/262

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JUSTINE.

et dans quel moment !… Au nom du ciel, rétractez ces paroles impies…

— Ma fille, je connais mieux que vous la portée de mes actions et de mes paroles… Je n’ai que bien peu de momens à vous consacrer, et ces momens sont les seuls pendant lesquels je pourrais agir efficacement pour vous faire rendre la liberté. Songez qu’avant une heure cette dernière planche de salut, si vous la repoussez, sera loin de vous, et ne s’en rapprochera plus…

— Il faut donc mourir !… mourir ! que ce mot est terrible !…

Puis, retombant dans le délire, elle s’écria de nouveau :

— Non ! non ! Je ne veux pas mourir !…

L’abbé se hâta de lui faire respirer des calmans.