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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/299

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UNE DOUAIRIÈRE.

brusquement, qui est là ? Mais, à l’aspect de la soutane et du chapeau à cornes, il change bien vite de ton, et s’informe respectueusement de ce que désire monsieur l’abbé.

— Je voudrais, dit l’orpheline, être présenté au propriétaire de cette maison.

— Monsieur l’abbé veut sans doute dire à la propriétaire, à madame la marquise douairière d’Albimont ?

— Précisément.

— Madame la marquise est seule ; je ne sais si elle pourra recevoir monsieur à cette heure… je vais appeler un valet de pied.

Il donna deux coups de sifflet et un grand drôle, portant habit galonné sur toutes les coutures, parut presque aussitôt ; il conduisit Justine dans un riche salon où il la laissa